mercredi, mars 29, 2006

Histoire du soir : Encore Julien

Je me permet de l'appeler Julien ,car j'ai l'intention de le fréquenter sérieusement d'ici peu.
Pour arrêter de courir après les citations à gauche et à droite:
Trouver rapidement son journal.
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Du temps que je pouvais me dire catholique, je ne craignais pas la mort.. la certitude du salut me mettait à l'abri des terreurs dont j'ai souffert plus tard. Mon petit pamphlet qui est une sorte d'adieu à la foi religieuse de mon enfance, m'a mis en quelque sorte à découvert. Aussi, la crainte de mourir s'est-elle fait jour sans tarder dans tout ce que j'ai écrit depuis et elle éclate dans le roman qui m'occupe aujourd'hui (Le Visionnaire). J'aborde enfin le sujet qui m'attire, me fascine et m'épouvante. C'est l'obsédé qui se jette dans l'abîme qu'il redoute.
Julien Green
Journal, Tome I, pp. 118-119
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Rencontre de quelques phrases qui illuminent un désir depuis longtemps présent. Ce servir des mots de Green, son courage, comme prémisse-lanterne à un long scénario sur la responsabilité de la mort, dans son déterminisme et son conditionnement. Le rapport à l'inévitable.
Croc Blanc a.k.a. en pause de travail...