mardi, avril 18, 2006

Film du jour : Asylum

Asylum, 1972 - Peter Robinson

Documentaire. Dans une maison londonienne, patients et docteurs cohabitent sous l'influence théorique du psychiatre R.D. Laing dans un espace communal éliminant la hiérarchie traditionnelle de consultation. Le quotidien de la Communauté Archway.

Dialectique du film: possibilité de se développer, se découvrir par la rencontre avec les autres au coeur de la maison - lieu essentiel pour établir les réseaux de contact.

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Implication théorique.

Regard sur le travail de Laing par le Dr. Donald Moss du NYU Psychoanalytic Institute:

R.D. Laing disrupted the paradigm of analyst as subject and patient as object that had shaped clinical theory from Freud on. Laing insisted on a practice based on identification, not on objectification. The authority of one's interpretation was to be grounded in either a momentary or prolonged participation in the other's condition.

Int. Soir. Communauté Archway. Cuisine.

Intégration palpable du conceptuel. Avec des phrases casse-tête, le patient David insiste sur la différence entre les objets et les humains. Un pot. Son couvercle. Des hommes. David prend le couvercle du pot et le frappe de sa main pour qu'il résonne. Il se lève et se dirige vers un de ses compagnons. Il lui cogne sur le front.

Un seul mot pour décrire la relation objet et humain: Different !

Int. Soir. Communauté Archway.

Une patiente se positionne dans la toile communautaire par une régression enfantine. Elle titre tour à tout les habitants à proximité - équipe de tournage inclue - selon différents archétypes familiaux. Politique de la famille, avec sa hiérachie, dans la thérapie.

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Int. Soir. Communauté Archway. Salon.

Please, wake up ! Please, wake up ! Please, wake up !

Le cri d'une femme qui gratte frénétiquement les cordes d'une guitare.

Musique pure : produire des sons sans aucun autre impératif qu'émettre les vibrations de son âme - l'essence de son être.

Croc Blanc a.k.a. The Death of General Wolfe

Benjamin West, The Death of General Wolfe (1770, National Gallery of Canada)

1 Comments:

Blogger Philippe Papineau said...

Un film qu'on ne peut pas regarder avec indifférence. On trouve aussi que des fois, on a l'air d'eux. Et des fois on est pire. Mais au moins, on peut "revenir du bon bord". S'il existe un bon bord.

9:27 p.m.  

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